Exemple : la page consacrée à l'ail dans le Tacuinum sanitatis (version disponible à la BnF).
L'ail est de complexion chaude au
quatrième degré et sèche au troisième. Et de conclure : convient
aux personnes froides, âgées ou faibles.
On place donc ainsi l'ail sur un schéma des complexions à l'opposé de l'humide et du froid (du grand âge).
Les épices sont chaudes et plutôt sèches, le vin est chaud et humide. L'hypocras, breuvage d’Hippocrate (?), chargé d'épices, que l'on consommait en fin de repas, pouvait alors apparaître comme un bon moyen de compenser les effets du temps sur les corps.
Cette théorie marque encore notre vocabulaire qualifiant les tempéraments : flegmatique, sanguin, mélancolique ou coléreux, la sécheresse, la froideur, ou la chaleur d'un accueil.
Les quatre éléments sont les quatre états de la matière : solide terre, liquide eau, gazeux air et plasmatique feu. Nous laisserons un éventuel cinquième élément, "quinte essence", aux physiciens contemporains (voire au cinéma ;-)
